Encore une petite cachotterie financière qui nous coûte cher

Il faut faire quelque chose pour les banques et les compagnies d’assurance qui, nous explique-t-on, souffrent de la baisse des taux et de la diminution de leur marge. C’est chose faite, avec comme conséquence qu’il ne fait pas bon être un petit épargnant. Augmenter son petit capital n’est plus envisageable si l’on n’a pas les moyens de jouer au loto de la finance et de risquer son épargne. Éviter son érosion par l’inflation devient même un souvenir.

L’assurance en alerte

Rien ne va plus dans l’assurance-vie, à qui le poncif de « placement favori des français » est attribué. Les compagnies d’assurance sont prises en étau entre les bas taux obligataires, avec lesquels elles se financent à long terme, et leurs produits à capital garanti. Il en résulte un effet de ciseaux qui pèse sur la rentabilité et cela impose d’augmenter les fonds propres. Par parenthèse, les fonds de pension par capitalisation hier présentés comme une panacée sont logés à la même enseigne.

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés

Dans la banque et l’assurance européennes, l’heure est au changement de modèle. Les banques répercutent dans de premiers pays la taxation de leurs dépôts à la BCE, tandis que les compagnies d’assurance cherchent à en finir avec la garantie du capital de leurs contrats d’assurance-vie. Mais les réactions des déposants et des souscripteurs sont dans les deux cas une grande inconnue et imposent la circonspection.